Que ce soit en France (le Havre) ou en Angleterre
(Felixtowe) le paysage des grands ports de commerce est fait de briques
colorées et standardisées : les conteneurs. Leurs normes découlent du
marché international et leurs adaptations spécifiques permettent de
faciliter les opérations de mise en boîte des marchandises. Ils sont,
d'une certaine manière, les avatars d'un terrain d'entente mondial
qu'est le commerce international.
Mais cette tour de Babel transporte avec elle son lot d’instabilités et
de risques, tout comme les grands navires porte-containers qui jouent
avec leurs limites sur les mers du globe.
Le marché international
n'est pas une loi physique parfaitement stable mais plutôt une entité
qui subit ses propres fluctuations. Rien ne tient vraiment, tout peut
chavirer, s'échouer ou disparaître à tout moment.
Dans cette expérience les containers sont réduits à des briques
superposées en équilibre instable. Les parois d'acier opaque sont
remplacées par des volumes de gelée anglaise transparente qui fondent peu à peu tout au long de l'exposition jusqu'à totalement disparaitre. Ces
containers ne se contiennent qu'eux mêmes mais ils sont malgré tout,
comme leur homologue métallique, soumis aux mêmes fluctuations du climat
et aux interactions des hommes.
Volume crée pour l'exposition : OUR COMMON GROUND








